Pas facile de se motiver soi-même, d’être son propre coach en quelque sorte. Pourtant, nous y sommes bien obligés, si nous voulons atteindre nos objectifs et avancer dans notre vie.
Dans sa définition de base, la motivation est une force qui nous pousse à agir. L’auto motivation serait donc la capacité des gens à créer cette force par eux-mêmes.
La capacité à se motiver soi-même est une part importante de notre réussite. L’auto motivation pousse les individus à persévérer même en cas de contre-temps ou d’échecs, à saisir les opportunités et se donner à fond pour réaliser leurs rêves.
Pour autant, le sujet de l’auto motivation n’est pas simple. Les personnes sont motivées par de nombreux facteurs, tant internes qu’externes. En général, plusieurs facteurs entrent en jeu pour se motiver soi-même.
Sommaire de l'article :
Qu’est-ce que la motivation ?
Comme dit précédemment, la motivation est ce qui nous pousse à atteindre nos objectifs, à nous sentir plus épanouis et à améliorer notre qualité de vie globale.
Comprendre et développer notre motivation personnelle peut nous aider dans tous les domaines de notre vie. Ne faut-il pas être motivé pour faire vivre une relation sentimentale quand on travaille 50h par semaine ? Que serait l’éducation de vos enfants si vous ne trouviez pas la motivation de passer du temps avec eux et de les aider à faire leur devoir même après une longue journée ? La motivation est nécessaire !
La motivation est l’un des cinq domaines de compétences personnelles qui font partie intégrante du concept d’intelligence émotionnelle, dont voici la liste :
- La conscience de soi et la capacité à comprendre ses émotions
- L’autorégulation ou la maîtrise de soi,
- La motivation interne,
- L’empathie
- Les aptitudes sociales.
Daniel Goleman, l’auteur de plusieurs ouvrages fondamentaux sur l’intelligence émotionnelle, a identifié quatre éléments qui composent la motivation :
- La volonté personnelle de réussir, le désir de s’améliorer ou de satisfaire à certaines normes ;
- L’engagement envers des objectifs personnels ou organisationnels ;
- L’initiative, qu’il définit comme « la volonté d’agir sur les opportunités » ; et
- L’optimisme, c’est-à-dire la capacité à continuer et à poursuivre ses objectifs malgré les revers. C’est ce que l’on appelle également la résilience.
Pour se motiver, il est donc utile de comprendre ce qu’implique ces éléments individuellement.
Se motiver : les piliers
1. La volonté personnelle de réussir
La volonté personnelle de réussir peut être considérée comme de l’ambition ou de l’autonomie personnelle. Cependant, il est également intéressant d’y réfléchir en termes d’état d’esprit.
Il existe deux types de mentalité : la mentalité fixe et la mentalité de croissance.
Ceux qui ont une mentalité fixe pensent que le talent est inné et que nous ne pouvons pas changer notre niveau d’aptitude.
Ceux qui ont une mentalité de croissance croient qu’ils peuvent améliorer leurs compétences en travaillant dur et en faisant des efforts.
Les recherches montrent que les personnes qui croient qu’elles peuvent s’améliorer – c’est-à-dire celles qui ont une mentalité de croissance – ont beaucoup plus de chances de réussir dans le domaine de leur choix. L’état d’esprit de croissance est donc un élément important de la volonté personnelle de réussir.
2. L’engagement envers les objectifs
Il existe de nombreuses preuves, même si elles sont souvent anecdotiques, que la fixation d’objectifs est importante pour notre bien-être général.
Il est logique de dire que « si vous ne visez rien, il est facile d’y arriver » et que la plupart d’entre nous ont besoin de viser quelque chose dans leur vie. Pour se motiver, il est essentiel de savoir où l’on veut aller et de comprendre comment on compte y parvenir.
3. L’initiative
L’initiative est, en fait, la capacité à saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent.
D’un côté, il est trop facile d’hésiter, et l’opportunité peut alors disparaître. D’un autre côté, il est également important de bien réfléchir et de s’assurer que vous prenez la bonne décision pour vous. Choix cornélien donc.
L’initiative peut donc être considérée comme une combinaison de courage et de bonne appréciation des risques :
L’appréciation du risque est nécessaire pour s’assurer que vous identifiez les bonnes opportunités à considérer et qu’elles présentent le niveau de risque approprié pour vous ; et
Le courage est nécessaire pour surmonter la peur de l’inconnu inhérente aux nouvelles opportunités.
4. Optimisme ou résilience
L’optimisme est la capacité à penser positivement ou voir le verre à moitié plein, si vous préférez. La résilience est la capacité à « rebondir » après un échec ou un événement difficile. Ces deux notions sont étroitement liées, bien qu’elles ne soient pas exactement identiques.
Les personnes résilientes utilisent leur capacité à penser positivement comme un moyen de gérer les réactions émotionnelles négatives aux événements. En d’autres termes, elles font appel à la pensée positive ou rationnelle pour examiner et, si nécessaire, surmonter des réactions qui, selon elles, ne sont peut-être pas entièrement logiques.
Elles sont également prêtes à demander de l’aide si nécessaire, ainsi qu’à offrir généreusement leur propre aide à ceux qui en ont besoin.
Types de motivateurs : Motivateurs intrinsèques et extrinsèques
Pour réfléchir à l’auto motivation, il est utile de comprendre ce qui vous motive à faire des choses. Se motiver, oui, mais comment ?
Il existe deux grands types de motivations : la motivation « intrinsèque » et la motivation « extrinsèque ».
Intrinsèque : Effectuer une action ou une tâche en fonction de la satisfaction attendue ou perçue de l’exécution de l’action ou de la tâche. Les motivations intrinsèques comprennent le plaisir, l’intérêt et le défi personnel.
Extrinsèque : Effectuer une action ou une tâche dans le but d’obtenir une sorte de récompense externe, comme l’argent, le pouvoir et les bonnes notes.
Les gens sont motivés par des choses différentes et à des moments différents de leur vie. Une même tâche peut avoir plus de motivations intrinsèques à certains moments et plus de motivations extrinsèques à d’autres, et la plupart des tâches ont une combinaison des deux types de motivation.
Exemple :
Ludovic s’est inscrit en fac de médecine et étudie uniquement pour faire plaisir à ses parents médecins eux-mêmes. Sa motivation est extrinsèque, il veut faire plaisir à ses parents.
Lucile a toujours rêvé d’être médecin. Depuis le lycée, elle travaille dur dans toutes les matières. Aujourd’hui, elle est aussi inscrite en fac de médecine. Sa motivation est intrinsèque, c’est son ambition personnelle qui la porte.
Il existe aussi des cas où la motivation est à la fois extrinsèque et intrinsèque.
Lucas est dans la même promo que Ludovic et Lucile. Il s’est inscrit en médecine pour se prouver à lui-même qu’il en était capable (intrinsèque). Il vient d’un milieu modeste et espère gagner beaucoup d’argent en tant que médecin pour aider sa famille (extrinsèque).
Dans la plupart des cas, la motivation est multi factorielle.
Cependant, il est plus simple de se motiver lorsque nous aimons ce que nous faisons.
Il est plus facile de sortir du lit le matin, nous sommes plus heureux dans notre travail, et plus heureux en général.
Les recherches montrent que cela est particulièrement important lorsque nous sommes stressés. Il est beaucoup plus facile de faire face au stress et aux longues heures de travail si nous aimons notre travail. Les motivations intrinsèques jouent donc un rôle important dans l’auto motivation de la plupart d’entre nous.
Pour reprendre notre exemple, Ludovic a plus de chance d’abandonner puisqu’il n’aime pas spécialement ce qu’il fait. Alors que Lucile et Lucas ont plus de chance de persévérer, car leurs études ont un sens pour eux.
L’importance de l’obligation
Qu’en est-il si une tâche n’a pas de motivateurs intrinsèques ou extrinsèques ?
La conclusion évidente est qu’il est peu probable que nous l’accomplissions, car elle sera inutile.
Nous savons tous que les choses ne se passent pas toujours ainsi. Il y a un autre problème : le sentiment d’obligation.
Les motivations liées à l’obligation ne sont pas strictement intrinsèques ou extrinsèques, mais elles peuvent néanmoins être très puissantes. L’obligation découle de notre éthique personnelle et de notre sens du devoir, de ce qui est bien et de ce qui est mal.
Vous pouvez vous sentir obligé d’aller à une fête parce que vous avez été invité par quelqu’un que vous connaissez – il n’y aura pas d’avantage extrinsèque ou intrinsèque évident pour vous d’y aller, mais vous pouvez craindre d’offenser ou de contrarier votre ami si vous n’y allez pas. En revanche, vous aurez plus de chances de profiter de la fête si vous y allez avec une attitude positive et ouverte, en vous attendant à ce que ce soit amusant. Cela ajoute un facteur de motivation intrinsèque : le plaisir et l’amusement.
10 astuces pour se motiver soi-même
Trouvez votre pourquoi
Pas facile de se motiver si nous ne savons pas exactement pourquoi nous voulons atteindre un objectif. Et quand je dis pourquoi, je parle d’une raison significative, car elle touche à vos valeurs personnelles. Vouloir plus d’argent, une promotion ne vous motivera pas plus que cela, si ça ne correspond pas à une de vos valeurs. Trouvez votre pourquoi, le vrai, et vous ne manquerez plus de motivation.
Remplacez vos croyances limitantes par des croyances aidantes
Paradoxalement, nous sommes notre pire ennemi, ou plus précisément nos pensées négatives sur nous-même et nos capacités. La démotivation arrive souvent quand nous commençons à penser que nous ne sommes pas capable de réussir. Après tout, ma motivation est instable, donc pourquoi essayer ? Ceci est une croyance limitante. Vous avez pu être démotivé et même abandonné en certaines occasions, mais cela ne veut pas dire que c’est votre caractère et que vous n’y pouvait rien, au contraire. Remplacez vos croyances limitatives par des croyances aidantes.
Découvrez notre article Croyances limitantes : comment s’en débarrasser définitivement
Prenez la responsabilité de votre vie
Souvent nous ne prenons pas pleinement la responsabilité de nos actes. Nous rejetons sur un tiers les raisons de notre démotivation : “Oui, mais Caroline m’a appelé, elle avait besoin d’aide et je n’ai pas pu avancer” blablabla. Soyons honnête, même sans Caroline vous n’auriez pas avancer. Prenez la responsabilité de votre vie et de votre temps. Arrêtez de vous laisser distraire !
Créez un plan d’action
Avoir un objectif ne suffit pas, même s’il est clairement défini. Votre objectif est une montagne que vous devez gravir mètre par mètre. C’est pourquoi il est important de le diviser en étape. Ces étapes doivent être aussi petites que possibles, de sorte que rien ne vous empêche de les accomplir et donc de progresser vers le sommet. Une fois les actions intermédiaires définies, planifiez-les dans votre agenda.
Regardez comment font ceux qui réussissent
Tout le monde n’a pas les moyens de se payer un coach personnel. Heureusement, beaucoup d’entre eux partagent gratuitement leur savoir sur les réseaux sociaux ou youtube. Regardez des videos de coach ou de personnes qui réussissent dans le domaine qui vous intéresse. Que font-elles ? Comment le font-elles ? Quel est leur secret ? Inspirez-vous d’elles.
Bougez pour vous motiver
Difficile de se motiver 8h d’affilée sur une chaise de bureau, alors bougez. Vous pouvez pratiquer un sport bien sûr. Mais ici, mon conseil pour rester motivé est de faire une pause en allant marcher à l’extérieur. Parfois, 15-20 minutes de marche dans un parc permettent de faire repartir la motivation.
Faites une seule chose à la fois
Pendant des années le multi tâche était à la mode. On sait aujourd’hui qu’à chaque fois que nous passons d’une tâche à une autre, nous perdons du temps et notre concentration. Bannissez le multi tâche ! Ne planifiez qu’une tâche à la fois et n’en changez pas temps que vous n’avez pas terminé.
Ecoutez de la musique
Mais pas n’importe quel type de musique, de la musique classique. La musique classique améliore la concentration. De préférence des musiques sans paroles pour ne pas se laisser distraire et partir en mode karaoké dans votre tête (oui je vous vois).
Gérez votre temps
Il existe plusieurs stratégies de gestion du temps, trouvez celle qui vous convient. A un moment, j’utilisais beaucoup la technique Pomodoro qui consiste à travailler 20min et faire 5min de pause et au bout de quelques répétitions une pause de 15min. Vous trouverez des minuteurs en ligne. Aujourd’hui, je sais qu’après 1h15 sur une même tâche ma vigilance et ma motivation baissent. Je planifie donc des sessions de travail d’1h15 sur un sujet bien précis.
Utilisez vos valeurs personnelles
Comme je l’ai déjà dit plus haut, un objectif ne sera motivant que s’il est rattaché à une de vos valeurs profondes. Pour connaître vos valeurs et leur importance pour vous, vous pouvez passer le test VIA character. Le jour où j’ai compris que l’humour était une de mes valeurs, j’ai beaucoup moins culpabilisé de rigoler au bureau. Rien de tel que quelques minutes de rigolade avace des collègues pour faire repartir ma motivation.
Une étape à la fois…
Devenir auto-motivé, ou même simplement améliorer un peu votre auto-motivation, ne se fera pas du jour au lendemain.
Apprenez à vous fixer des objectifs personnels efficaces et à trouver la motivation dont vous avez besoin pour les atteindre. C’est l’essence même du développement personnel, un ensemble de compétences conçues pour vous aider à atteindre votre plein potentiel, au travail, dans vos études et dans votre vie personnelle.
Les compétences impliquées sont nombreuses et vous ne pouvez pas vous attendre à les développer toutes instantanément. Cependant, une meilleure compréhension des éléments de la motivation, et notamment de la manière dont ils s’articulent, devrait vous aider à améliorer vos compétences. N’oubliez pas que Rome ne s’est pas construite en un jour : pensez à progresser sur une longue période de temps et par petites étapes.
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